lundi 31 janvier 2011

Les cantonales, une élection fantôme ?



Qu'on se le dise, l'élection des conseillers généraux ne va pas mobiliser les foules. Un tiers des cantons seulement sont concernés, les médias sont déjà focalisés sur la présidentielle de l'année prochaine, et les partis politiques eux-mêmes n'ont pas l'air de s'agiter; du moins au niveau national.
Jugez plutôt: Jean-Luc Mélenchon est déjà en campagne, le PS s'entre-déchire et spécule sur Dominique Strauss-Kahn; Hervé Morin, Jean Arthuis et Jean-Louis Borloo se querellent le centre-droit et Marine Le Pen s'y voit déjà.
Il n'y a guère que le MoDem et l'UMP qui montrent un peu d'intérêt (à la fois au niveau local et national) pour cette élection. Car effectivement, dans les départements, les mouvements commencent à s'organiser, à maintenant moins de huit semaines du premier tour.

De plus, les enjeux de cette édition 2011 sont difficiles à situer. C'est à peine si l'on pourra tirer des conclusions pour l'élection suprême de l'année prochaine. Ces élections cantonales seront en fait les dernières du genre, remplacées en 2014 par l'élection de conseillers territoriaux, siégeant à la fois au département et à la région. Rien de très excitant pour les français, qui préféreront surement profiter du premier week-end printanier en faisant autre chose que se déplacer au bureau de vote le plus proche...

Au niveau des résultats, on peut s'attendre à un très bon résultat du PS, qui ne rate jamais ses rendez-vous locaux, en témoignent les dernières élections régionales où la droite s'est faite littéralement laminer. Les outsiders dans ce genre d'élection que sont le front de gauche (s'il se constitue encore une fois) et le front national devraient aussi s'en sortir, profitant certainement de la médiatisation croissante de Jean Luc Mélenchon et de Marine Le Pen.
Europe Ecologie-Les Verts feront également des scores honorables. La grande interrogation concerne le MoDem, qui s'est effondré lors des régionales. François Bayrou, lui aussi implicitement lancé dans la course pour 2012 réussira t-il à redresser la barre ?

Encore une fois, ce rendez-vous local n'intéressera pas grand monde, à commencer par les citoyens. Et ce n'est probablement pas Sophie Favier, candidate dans les Hauts-de-Seine (ou pas)qui évitera à elle seule un taux d'abstention qui devrait atteindre les 60%.

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