mercredi 9 février 2011

Le suicide des enfants ou la génération perdue.


On connaissait déjà le suicide de travailleurs stressés, de personnes solitaires et en manque d'amour, ou celui de personnes dépressives. Celui des adolescents incompris et déboussolés n'est pas non plus un mystère.
Dans l'actualité de ces derniers jours, on a pourtant été témoin d'une autre sorte de suicide. Celui des enfants. Effectivement, depuis début janvier, plusieurs cas ont été recensés, entraînant interrogations et stupéfaction.
Comment un enfant peut-il avoir ne serait-ce que l'idée de passer à l'acte ? Sont-ce des appels au secours qui sont allés trop loin ? Une inconscience face aux conséquences d'un tel acte?

Le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui doit être bien triste et violent pour que de tels actes interviennent. Rappelons que la plus jeune fille a être passé à l'acte avait seulement 9 ans...
L'enfance d'aujourd'hui ne semble plus croire en son avenir et est dès le plus jeune âge confrontée à la violence quotidienne.
La violence sociale, avec un chômage et un précarité qui grimpent et les difficultés financières et matérielles qui vont avec; la violence pure à la télévision et dans les jeux vidéos avec bien sur l'aval des parents, la violence verbale qui commence dès l'école primaire -les pires gros mots de la langue française n'y sont plus rares.
En plus de tout cela, l'avenir s'annonce tout sauf rose. Les perspectives de trouver un travail décent et ainsi commencer une carrière se réduisent, et l'école ne semble plus tenir son rôle, à en juger par le taux d'enfants entrant en 6ème ne sachant pas lire correctement.
Ajoutez à cela des milliers d'enfants naissant chaque année de mères étant à peine sorties de l'adolescence et de pères n'assumant pas toujours leur rôle et vous obtiendrez une génération complètement perdue.
Et n'imaginez pas que ce phénomène de génération perdue n'arrivera que dans une vingtaine d'années. Regardez autour de vous et vous verrez des jeunes sans emploi, sans diplômes ne se prêtant aucun avenir et ne croyant plus en rien, et certainement pas en la politique et aux débats concernant la citoyenneté et la vie quotidienne.
Vingt et un Avril 2002, cela vous rappelle quelque chose ?

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