mercredi 25 mai 2011

Election présidentielle: les forces en présence. (1/2)

La course à l'Elysée semble désormais lancée !

Les premier et second tour de la dixième élection présidentielle de la cinquième république se dérouleront dans un peu moins d'un an maintenant. Déjà, la pré-campagne semble s'être grandement activée et des candidats sont d'ores et déjà déclarés. Les spéculations vont également bon train, si bien que le paysage politique de cette élection semble se dessiner.
Une mise au point s'impose. Voici, de gauche à droite, les forces en présence pour ce grand rendez-vous démocratique.

Première partie aujourd'hui, les partis de gauche.

La gauche radicale : tout sauf facile.

Pour les trotskistes, anti-capitaliste et autres communistes extrêmes, la partie s'annonce plus difficile que jamais. A la tête de lutte ouvrière, Arlette Laguiller a cédé sa place à Nathalie Arthaud, inconnue du grand public. C'est également cette dernière, tout juste 41 ans qui va représenter ce parti lors de l'élection présidentielle. La célèbre et sympathique Arlette Laguiller, ayant réalisé son plus mauvais score lors de la dernière élection depuis 1974; date de sa première participation à la course présidentielle, on voit mal comment celle qui lui a succédé en 2008 pourrait faire un score supérieur. En outre, il n'est pas certain que Nathalie Arthaud bénéficie de la popularité de sa devancière.
Pour le NPA d'Olivier Besancenot, les choses s'annoncent encore plus compliquées. En effet, le jeune leader a décidé de jeter l'éponge pour 2012. Cela s'avère être une catastrophe pour le parti, tant il repose quasi-exclusivement sur la notoriété du facteur francilien. Un nouveau (ou une nouvelle) candidat(e) devra donc être trouvé(e). Cependant, on suppute parfois
au sein du mouvement anti-capitaliste qu'un rapprochement avec le front de gauche mené par Jean-Luc Mélenchon pourrait être effectué. La situation devrait se décanter d'ici au premier trimestre de 2012.

La gauche parlementaire: une carte à jouer.

Ancien ministre, une gouaille à la Georges Marchais, Jean-Luc Mélenchon semble être le candidat communiste idéal. Ce dissident du parti socialiste a créé en 2008 le parti de gauche, afin de promouvoir une idéologie à mi-chemin entre le communisme et le socialisme. Lors des élections européennes de 2009 et les régionales de 2010, il a été l'instigateur du Front de gauche, réunissant son mouvement et le parti communiste. De plus en plus, Mélenchon se pose comme le leader de cette "coalition" et s'est même déclaré candidat à la présidentielle.
Seul hic, les communistes font de la résistance et ne comptent pas se laisser imposer cette candidature. André Chassaigne notamment, se verrait bien endosser le costume de candidat.
Toutefois, vu la notoriété de Jean-Luc Mélenchon, seule sa candidature permettrait au Front de Gauche d'atteindre un score décent, à savoir entre 5 et 10%.

Le géant de la gauche, le Parti Socialiste est le challenger logique du gouvernement actuellement au pouvoir. Depuis 1981, date de l'accession au pouvoir du socialiste François Mitterand, le second tour n'a échappé qu'une seule fois à ce parti. Pour 2012, le PS se verrait donc bien mener son candidat à la présidence de la république. Les choses pourraient être extrêmement simple si ce parti avait un... candidat. Il y a encore deux semaines, Dominique Strauss-Kahn était hyper-favori; ses partisans ainsi que les sondages promettaient une victoire fracassante de l'ancien boss du FMI à la primaire socialiste qui se profile mais également à l'élection suprême. Seulement, il semble maintenant hors course et la compétition est relancée.
François Hollande est aujourd'hui le nouveau favori et les autres candidatures s'organisent. Martine Aubry compte bien se lancer rapidement dans la bataille afin de ne pas laisser le corrézien prendre trop d'avance. Ségolène Royal endosse quant à elle le costume d'outsider. Deux jeunes cadres du parti pourraient pourquoi pas créer la surprise: Arnaud Montebourg et Manuel Valls. Benoît Hamon, porte-parole depuis 2008 pourrait faire partie de ceux-ci s'il venait finalement à se présenter.

Une seconde candidature parallèle au parti socialiste pourrait être celle de Jean-Pierre Chevènement. Il était déjà présent dans la bataille en 2002 et accusé d'avoir favorisé l'accession au second tour de Jean-Marie Le Pen en ayant "chipé" des voix à Lionel Jospin. La raison de sa possible candidature est sa non-participation à la primaire socialiste du fait de son désaccord partiel avec le programme du PS. Toutefois, des négociations pourraient intervenir (contrat de législature ? promesse d'un portefeuille ministériel ?) pour empêcher cette candidature.

Chez Europe-Ecologie-Les Verts, une primaire est également organisée. Pour le moment, on s'acheminerait vers un duel Eva Joly-Nicolas Hulot. Mais ce dernier a bien fait comprendre aux cadres écologistes qu'il se présenterait quoi qu'il arrive, à savoir s'il n'était pas désigné par les militants verts. Au niveau des ambitions, le mouvement écolo peut espérer une belle surprise, dans la continuité de leur beau score lors des européennes 2009. Mais depuis justement, le mouvement s'est quelque peu essoufflé et a peiné a confirmer les espérances de 2009 lors des régionales de 2010. Un score autour des 10 % serait à l'ordre du jour selon les sondages et les pronostics.

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