dimanche 11 décembre 2011

François Bayrou candidat officiel à la présidentielle.

C'était un secret de polichinelle. Depuis le soir du 22 Avril 2007, marquant le point de départ d'une démarche d'indépendance et du MoDem; il ne faisait aucun que le béarnais allait se présenter une nouvelle fois cinq ans plus tard.

Chantre du positionnement ni droite ni gauche, il a payé pour son indépendance par un isolement relatif durant presque cinq ans; certains lui prêtant même de l'inconstance et une absence de crédibilité.
Après des élections locales manquées du fait d'une incompréhension de la part des électeurs vis-à-vis de la stratégie et du positionnement du MoDem.

Le 7 Décembre, François Bayrou a donc fait une déclaration de candidature officielle.
Le programme n'est pas encore précis mais les idées et la volonté sont là. Et déjà, trois points semblent se détacher: produire, instruire, construire.
Ces trois thèmes sont apparus dans le livre "2012, Etat d'urgence" publié en Août dernier chez Plon et sont devenus le refrain de la campagne qui débute.

Le programme n'est pas prisonnier d'une idéologie, et pas nécessairement centriste. "Produire" et insuffler l'action d'entreprendre sera la condition pour relancer la croissance. "Instruire" est un thème logique pour un ancien professeur et ministre de l'éducation nationale, mais néanmoins une évidence et un point crucial.
Pour ce qui est de "construire", c'est l'idée d'une république irréprochable, d'une réelle démocratie qui jettera les bases d'un Etat serein et efficace.
Pour couronner le tout, le candidat a le projet d'une union nationale rassemblant des bonnes volontés de tout bord. En filigrane reste l'évidence du combat contre la dette du pays, thème incontournable pour qui veut avoir une réelle crédibilité face aux français.

A droite comme à gauche, personne ne s'y est trompé. De François Hollande à Claude Guéant, en passant par Eva Joly et Bruno Le Maire ou encore Rachida Dati, beaucoup ont loué les qualités de François Bayrou; l'appelant plus ou moins implicitement à se rallier à l'un des deux camps.
Du côté de François Hollande, on peut même deviner une volonté d'offrir un poste bien placé (Matignon ?) si le centriste fait le "bon choix".
Inversement, quelques cadres de la droite, parfois anciens compagnons de route de feu l'UDF ont annoncé leur soutien. Ainsi, Jean Arthuis, président de l'alliance centriste, Alain Lambert, membre de l'UMP et Philippe Folliot, député aparenté Nouveau Centre ont rejoint le président du MoDem.

Dès ce soir à 20 heures, un nouveau soutien pourrait être enregistré. Dominique de Villepin est effectivement l'invité de Claire Chazal et fera une annonce publique sur sa candidature ou un plus probable "ralliement".
Il ne fait aucun doute que le soutien d'un ancien premier ministre donnerait une certaine ampleur à la campagne de celui qui se présente maintenant pour la troisième fois.

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