dimanche 25 novembre 2012

Fin de mon engagement au MoDem


Il est des décisions qui dans la vie ne sont pas faciles à prendre. Celle de quitter mon parti, le MoDem ne l'était pas non plus.
Mais voyons les choses en face. Depuis 2007, le parti de François Bayrou n'a jamais su percer et convaincre les français. La démarche était pourtant intéressante. Celle de garder un centre indépendant des deux grands blocs politiques français. Indépendant d'une gauche irréaliste et sans cap défini, indépendant d'une droite sarkozyste aux dérives sécuritaires et nationalistes.

Le MoDem avait à ses débuts créé cette espérance d'un parti modéré et progressiste, avec des valeurs humanistes et européennes qui sont également les miennes. Voilà les raisons pour lesquelles j'ai adhéré au MoDem en 2009, à l'aube des élections régionales.
Celles qui me poussent à quitter ce parti tiennent à la stratégie et à la direction prises. Les tensions nationales et locales ne favorisent pas la sérénité des adhérents et militants. Les uns souhaitent un ralliement à la gauche, d'autres à l'UDI et certains souhaitent l'immobilisme, à savoir ancrer le MoDem au centre, indépendant de toute autre formation. Cette cacophonie rend notre mouvement illisible et isolé. Je ne souhaite pas participer à ce débat qui crée des tensions et affaiblit notre famille politique.
Et si l'on regarde à côté, le gouvernement socialiste actuel tient beaucoup plus de la social-démocratie que de la gauche radicale, et l'UMP au bord de l'implosion voit plusieurs courants se déchirer; notamment ceux tenant à une droite modérée et d'autres à une droite "dure" ou "forte" louchant vers le Front National.
L'UDI, parti centriste auto-proclamé ne sait pas non plus où se placer. S'inféoder ou pas à l'UMP est leur question centrale, qui sera surement tranchée par le dénouement du psychodrame se déroulant en ce moment.

Les lignes bougent, et le paysage politique évolue. Si la convergence droite-gauche évolue, avec un gouvernement et une opposition modérés ayant pour passerelle un mouvement centriste fort, le pays ne s'en portera que mieux.
Mais je ne vois pas le Modem tenir un quelconque rôle dans ce schéma, poussé de plus en plus sur le bord du chemin. Plutôt que de m'obstiner à continuer dans une voie sans issue, je préfère m'arrêter là.

Par le passé acteur, je reprendrais pour un temps mon rôle d'observateur. Je reste un militant centriste et un ardent défenseur et grand admirateur de François Bayrou. Je resterai vigilant quant à la situation nationale et locale; surveillant notamment de près les élections municipales dans la ville du Havre, restant disponible si je juge que mon engagement pourra être utile.
Je reste tout ce que j'ai été durant ces trois dernières années, avec mes valeurs et mes idées, mais je défendrai tout cela de manière indépendante désormais.

1 commentaire:

  1. Je comprends parfaitement ton point de vue. Si je n'avais pas été conseiller national, et vu la situation locale, j'aurai sans doute fait la même chose.
    Nous avons vocation à participer au rassemblement de toutes les bonnes volontés démocrates de notre pays, qu’elles soient écologistes, sociale-démocrates, centristes-indépendantes, républicaines ou encore radicales.
    Je t'invite à lire : http://www.ecologieetdemocratie.eu/?p=403

    Et pourquoi te joindre à nous, ce qui est compatible avec tous les partis politiques démocrates.
    Amicalemen,
    Renaud Théron
    Délégué départemental
    http://www.ecologieetdemocratie.eu

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