mercredi 16 novembre 2016

Halte au populisme !

Le 9 novembre, nous apprenions la victoire de Donald Trump, élu 45ème président des Etats-Unis d’Amérique. Ceci est loin d’être une bonne nouvelle, pour ce pays, mais aussi pour le reste du monde. Pensez-donc. Vingt sept ans jour pour jour après la chute du mur de Berlin, les Américains ont élu un homme qui leur a promis d’en construire un à la frontière mexicain… C’est à se demander si le pire est de considérer l’absurdité et l’énormité de la proposition ou bien qu’une majorité de votants ait pu raisonnablement y croire. Le monde entier doit prendre acte de cette élection qui, quoi qu’on en dise, reste démocratique. Cependant, nous ne pouvons que regretter cette victoire du populisme. Ce même populisme qui a mené au Brexit ainsi qu’à une poussée sans précédent d’élus d’extrême-droite en Europe. Les mêmes outrances, les mêmes mensonges, les mêmes caricatures. La France n’échappe bien sûr pas à ce phénomène car depuis ce fameux 21 avril 2002, le Front National est sorti de sa position marginale.

Des dangers
 D’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, la méthode principale est la même : susciter les plus bas instincts. Dénoncer les médias et les «élites» reste une valeur sûre. Surtout, stigmatiser les immigrés est la marotte favorite des populistes. Les programmes sont également similaires : protectionnisme et préférence nationale ressortent le plus souvent. En somme, un repli sur soir qui va à rebours de l’évolution du monde. Au pire, ces programmes sont destructeurs et dangereux. Au mieux, ils sont inapplicables. Les suffrages ont eu beau porter Donald Trump au pouvoir, il se dit que le candidat du parti républicain ne pourra pas mettre en œuvre le dixième de ce qu’il a promis. Mais peu importe, des millions d’américains veulent y croire. Ils ont entendus ce qu’ils voulaient entendre. Toujours est-il que si l’on peut se sentir soulagé que le nouveau président américain ne puisse pas appliquer une partie de son programme, sa campagne violente et vulgaire laissera des traces…

Brexit or not Brexit ?
Plus près de nous, il apparaît de moins en moins probable que le Brexit puisse être un jour effectif. Car même si le peuple a dit «leave» via le referendum, les plus hautes autorités britanniques ont rappelé au gouvernement que le parlement a son mot à dire. Dès lors, il n’est pas sûr que l’article 51, top départ d’une sortie de l’Union Européenne soit finalement invoqué. Du reste, certains prennent conscience outre-manche qu’une sortie isolerait la Grande-Bretagne et ne produirait pas autant d’effets vertueux tels qu’annoncés par l’opportuniste leader de «UKIP», Nigel Farage. Ceci dit, l’ex premier ministre David Cameron a mis son successeur en difficulté, ayant posé une question à son peuple, dont la réponse sera hypothétiquement ignorée. C’est un peu comme notre dernier referendum dans l’hexagone, sur la constitution européenne en 2005. Quatre ans plus tard, le traité de Lisbonne était voté par le parlement. A quoi bon proposer des referendums si le peuple n’est pas écouté ? Le populisme trouve là ses limites.

Le temps de la résistance
Oui, l’Europe doit résister à la «Trumpisation» - pardonnez ce néologisme barbare. Maintenant qu’un populiste a accédé à la tête d’une des premières puissances mondiales, tout est possible sur le vieux continent. Or, l’Europe ne peut pas souffrir de l’isolement de chacun de ses pays. Pour une Europe forte, nous avons besoin d’une Europe unie. Ne croyez pas aux sirènes, aux cassandres qui ne proposent rien de plus qu’un isolationnisme suicidaire. Dans une Europe forte, nous nécessitons enfin une France forte. Une France forte ouverte sur le monde, mais qui doit aussi se réformer afin d’être sur un pied d’égalité avec la locomotive européenne, l’Allemagne. Il sera ensuite temps de réformer l’Union Européenne, qui souffre de nombreux maux mais si nous relevons le défi de la remettre à l’endroit, nous vivrons dans une belle Europe économique, sociale et fiscale, enfin bénéfique à tous ses citoyens car puissante.
L’homme qui peut redresser notre pays et répondre, avec nos voisins au défi européen se nomme Alain Juppé. Son programme ambitieux mais réaliste et son concept d’ « identité heureuse » sont des signes avant-coureurs de prospérité et d’apaisement. Ne nous laissons pas intimider par les populistes. Nous avons aussi des convictions à défendre, que nous devons défendre haut et fort. La passion et la volonté d’un monde meilleur doivent tous nous animer. Choisissons, dès la primaire de la droite et du centre des 20 et 27 novembre puis à l’élection présidentielle de mai 2017 de porter Alain Juppé au pouvoir. Faisons-le, faites-le pour la France, pour l’Europe, pour retrouver sérénité, envie et enthousiasme !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire